La politique de « Quantitative Easing », qu’est-ce que c’est ?
La politique de Quantitative Easing (QE) est une technique de dernier recours employée par les gouvernements lorsque toutes les autres méthodes de sauvetage d’une économie sont inefficaces. Elle permet d’augmenter la masse monétaire en circulation au sein d’un pays, tout en augmentant les réserves des banques centrales.
Le Quantitative Easing, qu’est-ce que c’est ?
La politique de Quantitative Easing ou assouplissement monétaire est l’activité par laquelle une banque centrale créé de la monnaie en achetant des titres sur le marché. Il s’agit d’obligations d’État, à savoir des titres représentant une créance sur un pays. Il est courant d’entendre que la politique de QE “achète de la dette”. Le but des banques centrales est que les investisseurs revendant leurs obligations d’État soient poussés à faire des placements plus risqués avec l’argent obtenu.
La politique de QE reste un dernier recours
En temps normal lorsqu’une banque centrale utilise la politique de QE, ce n’est qu’en dernier recours. Elle va tout d’abord essayer de prêter un peu plus d’argent aux banques sur le court terme, ce qui aura pour effet de faire baisser les taux d’intérêt. Cette baisse se répercute alors sur les banques privées, et les demandes d’emprunt augmentent. Ainsi, cela attise l’activité économique et la dépense des ménages. Le problème, c’est que lorsque les taux approchent de zéro, l’outil ne fonctionne plus et le QE est alors envisagé. Les politiques d’assouplissement monétaires impactent fortement le marché du Forex, qui est donc à surveiller de près en cette période d’incertitude économique.
Comment interpréter les baisses et hausses de taux ?
Toute politique de Quantitative Easing comporte trois étapes. Tout d’abord, la banque centrale fait baisser ses taux d’intérêt à court terme, les faisant bien souvent frôler les 0%. Elle promet aux banques de racheter leurs actifs toxiques, ou de les assurer en cas de perte. Cela pousse les banques à prêter davantage aux particuliers, ce qui stimule la consommation, l’investissement, et donc l’économie toute entière. Enfin, à long terme la banque centrale rachète une partie de ses bons du trésor. Ainsi les taux d’intérêt à long terme des obligations baissent, et l’épargne est délaissée au profit de l’investissement et de la consommation.
Les titres achetés sont revendus pour éviter l’inflation
Après l’achat massif des obligations d’État la banque centrale empoche les intérêts induits, pour revendre les titres lorsque l’économie va mieux. On dit alors qu’elle “stérilise l’opération” : la monnaie créée temporairement est détruite afin d’empêcher une montée soudaine de l’inflation. En effet, si la quantité de monnaie en circulation est trop importante par rapport à l’activité économique, l’inflation ne tarde pas à s’envoler. Mais attention, l’inflation est nécessaire. Lorsqu’elle est sous contrôle, elle permet d’éroder les dettes et de stimuler les exportations.
La zone euro dans le piège de la déflation
Depuis la crise de 2008, de nombreux pays industrialisés ont utilisé la méthode de QE pour stimuler leur économie, au risque de prendre des risques inconsidérés. Pour la Banque Centrale Européenne (BCE), l’objectif numéro 1 est de casser la spirale de la déflation dans laquelle est entraînée la zone euro.