#CAC40 – Analyse technique et statistiques – Point Bourse du 14-10-2022

L’inflation américaine a mis les acteurs du marché sur le qui-vive jeudi et a été à l’origine de certains mouvements rapides et volatils.

Selon le communiqué officiel, l’indice des prix à la consommation américain a augmenté de 8,2 % en glissement annuel en septembre, soit plus que les 8,1 % attendus, bien qu’il se soit replié pour le troisième mois consécutif. L’inflation annuelle de base, quant à elle, a atteint un nouveau sommet pluriannuel de 6,6 %. La réaction initiale à cette nouvelle a été négative. Wall Street s’est effondrée, les rendements ont grimpé en flèche et le dollar a bondi. Toutefois, les marchés ont changé de cap après la cloche d’ouverture, et le billet vert a terminé la journée en perdant du terrain par rapport à la plupart de ses principaux rivaux.

Les acteurs de marché prévoient une hausse des taux de 75 points de base en novembre et un taux directeur maximal de 4,85 % en mars 2023. C’est à peu près le même tableau que celui que nous avions avant la publication, ce qui explique en partie le retour des actions. Aucune nouvelle n’a été perçue comme une bonne nouvelle après une seconde réflexion.

En outre, il y a eu de nouveau du nouveau en provenance du Royaume-Uni. Les rumeurs et les échanges concernant le mini-budget du Royaume-Uni ont pris fin, favorisant la demande de la livre et ajoutant de la pression sur la devise américaine. Les spéculateurs pensent maintenant qu’il n’y aura pas de réductions d’impôts, alors que les rumeurs de marché indiquaient exactement le contraire. Kwasi Kwarteng, était attendu pour faire une annonce, mais il a fini par dire qu’il y aurait plus de détails sur le budget le 31 octobre.

Les choses entre la Russie et l’Ukraine ne vont pas mieux. La Russie a déclaré que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN pourrait déclencher une 3ème guerre mondiale. Par ailleurs, les restrictions liées au coronavirus à Shanghai, en Chine, ont alimenté les craintes d’un autre confinement à grande échelle dans la région. Pendant ce temps, le ministre allemand de la santé, Karl Lauterbach, appelle à la réintroduction des masques obligatoires, citant une « forte augmentation » des cas de covid.

L’EUR/USD s’échange autour de 0,9770, tandis que le GBP/USD maintient des gains substantiels autour de 1,1315. Les devises liées aux matières premières ont chuté avant l’ouverture de Wall Street mais ont réussi à afficher des gains face au dollar. L’AUD/USD oscille autour de 0,6300 tandis que l’USD/CAD est en baisse à 1,3740.

La paire USD/JPY a atteint un nouveau sommet sur plusieurs décennies à 147,66. Les investisseurs craignent une intervention potentielle de la BOJ après que la paire ait repris sa progression.

L’or a terminé la journée dans le rouge, bien qu’il se soit éloigné de son plus bas niveau intraday, se négociant désormais autour de 1 663 $ l’once de métal. Les prix du pétrole brut étaient en hausse, le WTI s’échangeant désormais autour de 89 dollars le baril.

Wall Street a été extrêmement volatile. L’indice Dow Jones a gagné près de 850 points après avoir enregistré une baisse de plus de 500 points avant la publication de l’inflation américaine. Le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont gagné plus de 2 % chacun.

La session asiatique sera marquée par les données sur l’inflation et le commerce en Chine, qui pourraient influencer le sentiment du marché. Plus tard dans la journée de vendredi, les États-Unis publieront les ventes au détail américaines.