Une option est un contrat qui confère à son détenteur (l’acheteur) le droit de négocier (acheter ou vendre) jusqu’à l’échéance une certaine quantité d’un sous-jacent, avec une contrepartie (le vendeur) qui a l’obligation de procéder à la transaction si le détenteur le souhaite
Le vendeur / émetteur à l’obligation de s’exécuter à la demande de l’acheteur tandis que l’acheteur n’a pas d’autre obligation que de payer son achat (la prime).
Tout de suite deux précisions importantes :
Il ne faut pas confondre le vendeur / émetteur avec le revendeur. Le revendeur est celui qui a acheté l’option puis la revend à un autre acheteur, dès lors il n’est plus lié à l’option qu’il a vendue : c’est le cas de l’immense majorité des particuliers. En revanche, le vendeur ou émetteur est celui sur lequel repose l’engagement jusqu’à l’échéance et qui touche la prime en contrepartie au moment de l’émission.
L’engagement du vendeur ne tient que jusqu’à l’échéance. Passée cette date, il n’y a plus d’engagement et l’acheteur ne peut plus exiger du vendeur qu’il s’exécute. Par conséquent, passée l’échéance, une option ne vaut plus rien. C’est le premier d’une longue liste de piège et ne comptez pas sur le site de l’émetteur pour vous en informer.
L’exercice de l’option
Comme peu de personnes sont susceptibles d’émettre des options, cette fiche ne s’attachera qu’au point de vue de l’acheteur d’option.
On a l’habitude de représenter les options à l’aide de deux types de graphiques : le premier donne le point de vue de l’acheteur qui voudrait exercer son option et le second celui de l’acheteur qui voudrait détenir une option.
Ce graphe est celui du pay off d’un call en fonctions de la valeur du sous-jacent.
Explications :
Le Strike (K) est le prix auquel le vendeur s’est engagé à VENDRE à l’acheteur le sous-jacent quel qu’en soit le prix sur le marché (spot).
En dessous de K, l’acheteur n’a aucun intérêt à exercer l’option car il paierait au vendeur un prix (K) plus élevé que ce qu’il pourrait trouver sur le spot. Il ne perd alors que le montant de la prime qu’il a payée.
A partir de K, l’acheteur a intérêt à exercer son option car il achètera le sous-jacent moins cher que sur le marché.
Entre K et le Break (B), le gain ne fait que compenser le coût de la prime que l’acheteur a versée.
Au-delà de B le gain net devient positif.
Lorsque le cours du sous-jacent est égal à K, on dit que le call est « à la monnaie « (At The Money ou ATM), lorsque le cours est inférieur, le call est « en dehors de la monnaie (Out The Money ou OTM) et enfin lorsque le cours est supérieur, le call est « dans la monnaie » (In The Money ou ITM).
Évidemment, pour l’achat d’un put les choses seront symétriques :
S’il n’est pas inutile de connaître ces graphes, dans la pratique il est rare qu’un acheteur d’option veuille l’exercer et en général il va la revendre sur le marché.
Ce qui intéresse donc l’acheteur c’est de connaître les facteurs qui vont influencer la valeur de l’option qu’il a achetée (ou qu’il a l’intention d’acheter).
Les deux valeurs d’une option
Regardons comment évolue, non plus le pay off, qui représente l’intérêt d’exercer une option, mais le prix d’un call en fonction du cours de sous-jacent sur le graphe suivant :
Sur le graphique, le prix de l’option est donné par la courbe en fonction du cours du sous-jacent. Les deux segments en gras forment la valeur « plancher »(ou valeur intrinsèque) que peut prendre l’option si la valeur temps est nulle.
Ah ! Que sont ces valeurs temps et valeur intrinsèque ?
Supposons que K soit de 120€ et que le cours du sous-jacent soit de 140€, l’acheteur peut exercer l’option en achetant (auprès du vendeur) le sous-jacent à 120€ et le revendre immédiatement sur le marché à 140€ : il aura gagné 20€. Ces 20€ représentent la valeur intrinsèque. En dessous de K, cette valeur intrinsèque est nulle bien sûr (acheter 120€ ce qui cote 110€, par exemple, n’a pas de sens et l’option ne sera pas exercée).
Cependant, si l’échéance n’est pas trop proche, l’acheteur peut avoir un petit espoir de voir le sous‑jacent continuer à augmenter et son option en même temps. Ce petit espoir est valorisé par la valeur temps qui sera positive ou nulle.
Pour un put le schéma est bien sûr symétrique :