CAC 40 – Analyse technique et statistiques – Point Bourse du 16-06-2022

Les banques centrales sont dans l’œil du cyclone dans un contexte d’inflation mondiale obstinément élevée. La Réserve fédérale américaine a été la vedette de la journée. La banque centrale a relevé ses taux de 75 points de base, la hausse la plus importante depuis 1994, mais a écarté la possibilité d’une hausse de 100 points de base. Jerome Powell a déclaré que le rythme actuel des hausses était approprié et qu’il pourrait s’agir d’une hausse de 50 ou 75 points de base lors de la prochaine réunion, ajoutant qu’il s’agissait d’un « front-loading ».

Dans l’ensemble, J. Powell a réussi à apaiser les craintes du marché. Les rendements des obligations d’État américaines ont fortement reculé, celui du bon du Trésor à 10 ans s’établissant actuellement à 3,29 %. Wall Street, en revanche, a réussi à terminer la journée en hausse. Le Nasdaq Composite a été le plus performant, avec une hausse de 2,5 %, tandis que le DJIA a ajouté 1 % et le S&P 500 a récupéré 1,46 %.

Les décideurs américains ont révisé l’inflation PCE à 5,2 % pour cette année, contre 4,3 % précédemment. Elle sera également de 2,6 % en 2023 et de 2,2 % en 2024. La croissance pour cette année, en revanche, a été révisée à la baisse à 1,7 %, contre 2,8 % précédemment.

Plus tôt dans la journée, la Banque centrale européenne a appelé à une réunion d’urgence. La BCE a décidé d’appliquer une certaine flexibilité dans le réinvestissement des remboursements à venir dans le portefeuille du programme d’achat d’urgence en cas de pandémie (PEPP), préoccupée par la vente des obligations au cours des derniers jours.

Par ailleurs, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a indiqué qu’il s’attendait à ce que la Banque du Japon poursuive ses efforts pour atteindre l’objectif de prix. La BOJ tiendra une réunion de politique monétaire à la fin de la semaine.

Dans le même temps, l’UE a annoncé une nouvelle action en justice contre le gouvernement britannique en raison de son projet de supprimer certaines parties du protocole d’Irlande du Nord. Le Royaume-Uni entendait modifier les dispositions commerciales, fiscales et de gouvernance qui perturbaient le commerce dans le royaume. Le porte-parole du Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré après coup que le Royaume-Uni était déçu que l’UE intente une action en justice concernant l’accord de Brexit.

La paire EUR/USD a atteint son plus bas niveau à 1,0358, pour terminer la journée autour de 1,0450. La paire GBP/USD a également pu se reprendre et s’est installée dans la zone des 1,2170. Les monnaies liées aux matières premières ont pu progresser face au billet vert dans un contexte de reprise des actions. L’AUD/USD se négocie autour de 0,7000, tandis que l’USD/CAD oscille autour de 1,2900. La paire USD/JPY, quant à elle, fait pression sur la base de sa dernière fourchette, s’échangeant à 133,70.

L’or a clôturé la journée avec des gains à 1 834 dollars l’once, tandis que les prix du pétrole brut ont continué de reculer. Le baril de WTI s’échange à 116,00 $.