CAC 40 – Analyse technique et statistiques – Point Bourse du 27-07-2022

L’aversion au risque s’est emparée des marchés financiers mardi, profitant surtout au billet vert. Plusieurs facteurs ont entamé l’humeur du marché.

L’Allemagne a signalé que Gazprom, le géant gazier russe, fournit à peu près 20 % de son approvisionnement habituel en gaz naturel. Les pays de l’UE se sont mis d’accord pour réduire leur consommation de gaz pour l’hiver prochain, visant à réduire la consommation de gaz de 15 % au cours des six prochains mois. Dans le même temps, Moscou a indiqué que la turbine manquante pour le gazoduc est en route après la maintenance, mais qu’elle n’a toujours pas été installée.

En outre, les spéculateurs ont porté leur attention sur les rendements des obligations américaines. La courbe des taux est la plus inversée depuis 2000. Les bons du Trésor à 2 ans rapportent 3,03 %, tandis que les bons à 10 ans rapportent 2,76 %. Une courbe inversée est généralement le signe d’une récession à venir.

Le Fonds monétaire international (FMI) a une nouvelle fois réduit ses prévisions de croissance mondiale cette année, de 3,6 % dans son rapport d’avril à 2,9 %. L’organisme a également averti que les risques de baisse liés à la surchauffe de l’inflation et à la guerre en Ukraine pourraient pousser l’économie mondiale au bord d’une récession globale. Les Perspectives de l’économie mondiale ont également montré qu’en cas de coupure totale du gaz russe vers l’Europe et de baisse des exportations de pétrole du pays, la croissance ralentirait encore en 2023.

L’euro a de nouveau figuré parmi les rivaux les plus faibles du dollar, l’EUR/USD flirtant avec 1,0100. La paire GBP/USD s’est maintenue au-dessus de 1,2000, tandis que la paire AUD/USD s’est établie à 0,6935. La paire USD/CAD a progressé dans un contexte de baisse des prix du pétrole, s’échangeant près de 1,2890.

Les monnaies refuges ont été peu actives, l’USD/CHF restant stable autour de 0,9620 et l’USD/JPY s’échangeant désormais à 136,75.

L’or au comptant est resté à un niveau habituel, bien que proche de l’extrémité inférieure de sa dernière fourchette de range. Le métal jaune s’échange à 1 717 $ l’once.

Les prix du pétrole brut ont légèrement baissé, en partie à cause de l’ambiance maussade, mais aussi en raison de la décision des États-Unis de vendre 20 millions de barils de pétrole supplémentaires provenant de leur réserve stratégique de pétrole. Le baril de WTI a terminé la journée à 94,90 dollars.

L’attention se porte maintenant sur la Réserve fédérale américaine. On s’attend généralement à ce que la banque centrale relève ses taux de 75 points de base, bien qu’il existe une probabilité d’un mouvement de 100 points de base. Cette dernière possibilité est devenue de plus en plus improbable depuis la dernière réunion de la Fed, car la croissance économique continue de se détériorer. Les responsables politiques ne risquent pas une récession pour maîtriser l’inflation.