#CAC40 – Analyse technique et statistiques – Point Bourse du 06-02-2023

Bien que la Réserve fédérale américaine (Fed) ait annoncé un relèvement de ses taux d’intérêt, la vigueur de l’économie américaine en matière d’emploi et d’activité a ravivé les craintes d’inflation et favorisé les probabilités de nouvelles hausses de taux de la Fed.

Vendredi, le Bureau américain des statistiques du travail a surpris les marchés en révélant que les emplois non agricoles ont augmenté de 517 000 en janvier, contre 185 000 attendus et 260 000 (révision à la hausse) auparavant. Il convient de noter que le taux de chômage a également baissé à 3,4 %, contre 3,5 % précédemment et 3,6 % prévu, mais que le salaire horaire moyen a diminué au cours du mois en question.

Outre les chiffres de l’emploi aux États-Unis, le rebond de l’indice ISM Services PMI, qui est passé de 49,2 à 55,2, contre 50,4 prévu, a également soutenu le rebond des rendements des obligations du Trésor américain et du dollar américain.

Cela dit, les rendements de référence des obligations du Trésor américain à 10 ans ont connu leur plus forte hausse depuis la fin septembre 2022 pour retrouver le niveau de 3,52 % à la fin de la semaine volatile. Cela a permis au dollar américain de retrouver ses plus bas niveaux depuis avril 2022.

La semaine dernière, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une hausse des taux d’intérêt de 0,50 %, conformément aux attentes du marché.

Après l’annonce des taux d’intérêt, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré : « Nous n’avons pas atteint le pic des taux, nous avons du chemin à parcourir. » La responsable politique a également signalé que les risques pour l’inflation et la croissance sont plus équilibrés.

D’autre part, la Banque d’Angleterre a annoncé une hausse des taux d’intérêt de 0,50 %, correspondant aux attentes du marché. Après l’annonce des taux d’intérêt, le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, a déclaré : « Les prévisions de la BoE suggèrent que l’inflation va baisser, et même chuter assez fortement. »

Interrogé sur la possibilité que les taux aient atteint un sommet, il a répondu : « Nous avons changé le langage que nous utilisions. » M. Bailey a également ajouté : « Ce changement de langage reflète un retournement de situation, mais il est encore trop tôt. »

Dans un autre registre, Huw Pill, économiste en chef de la BoE, a déclaré vendredi à Times Radio qu’il était important que la BoE n’en fasse pas « trop » en matière de politique monétaire, selon Reuters.

Outre les données américaines et les mesures de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d’Angleterre (BoE), les dernières tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine exercent également une pression à la baisse sur les marchés.

« Un avion de chasse de l’armée américaine a abattu samedi un ballon espion chinois présumé au large des côtes de la Caroline du Sud, une semaine après qu’il ait pénétré pour la première fois dans l’espace aérien américain et déclenché une saga d’espionnage dramatique – et publique – qui a détérioré les relations sino-américaines », a déclaré Reuters.

Les traders devraient prêter attention au discours du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, et aux lectures préliminaires de l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan pour le mois de février, ainsi qu’aux prévisions d’inflation des consommateurs à 5 ans de l’Université du Michigan, pour une nouvelle impulsion. Si Powell parvient à retrouver son penchant hawkish, sur la base des données américaines récemment plus fermes, le dollar pourrait poursuivre.