#CAC40 – Analyse technique et statistiques – Point Bourse du 17-11-2022

Le dollar américain s’est renforcé au cours de la dernière séance de trading de la journée, terminant la journée de manière mitigée sur le marché des changes. Le billet vert a bénéficié d’une détérioration du sentiment après les développements de mardi dans la guerre Ukraine-Russie, mais aussi de quelques nouvelles macroéconomiques récentes.

L’ancien président Donald Trump a annoncé qu’il allait briguer un nouveau mandat, lançant ainsi sa course à la présidence pour 2024. La nouvelle n’a pas été une surprise, mais a tout de même suscité des inquiétudes quant à son point de vue sur la relation entre les États-Unis et la Chine et d’autres questions polémiques.

Donald Trump brigue un nouveau mandat, dans l’espoir de devenir le premier président américain en 130 ans à faire un retour en force après avoir été rejeté par les électeurs. Par ailleurs, les Républicains sont proches de prendre le contrôle de la Chambre des représentants, ajoutant 8 sièges à un total de 217, soit un seul de moins que le total nécessaire pour créer une majorité.

Le Royaume-Uni a publié l’indice annualisé des prix à la consommation, qui s’est établi à 11,1 % en octobre, contre 10,1 % le mois précédent, soit le chiffre le plus élevé depuis plus de quatre décennies.

Les rendements du Trésor américain reflètent le regain d’inquiétudes liées à la croissance. Le rendement de l’obligation à 2 ans est légèrement plus élevé, à 4,37 %, tandis que celui de l’obligation à 10 ans est de 3,70 %, en baisse d’environ 9 points de base sur la journée. Les États-Unis ont publié un rapport optimiste sur les ventes au détail, qui ont augmenté de 1,3 % sur un an en octobre, soit mieux que prévu. Ce chiffre a fait chuter les actions, car on craint que l’inflation ne reprenne sa progression, ce qui obligerait la Réserve fédérale américaine à maintenir sa politique agressive de resserrement. La même raison a poussé les rendements à augmenter sur la partie courte de la courbe.

En outre, les responsables des banques centrales sont de retour dans les médias. Le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Luis de Guindos, a déclaré que la BCE poursuivrait la normalisation de sa politique et continuerait à mener une politique monétaire restrictive, même si Ignazio Visco, membre du Conseil des gouverneurs, a ajouté que les raisons en faveur d’une approche moins agressive de la BCE gagnent du terrain.

Outre-Atlantique, Esther George, présidente de la Réserve fédérale américaine, a déclaré que la Fed devrait ralentir le rythme des hausses de taux, notant qu’une contraction économique pourrait être nécessaire pour faire baisser l’inflation dans le secteur des services.

Enfin, des tensions sont apparues en Chine, le pays ne cessant de signaler une augmentation des contagions par le coronavirus. Les confinements régionaux se sont étendus à tout le pays et ont même déclenché des protestations dans les rues, aggravant probablement la situation.

Wall Street a passé la journée dans le rouge, suivant l’exemple de ses homologues étrangers. Les pertes ont toutefois été limitées.