Volumes moyens mais pas de mouvement de panique (sell off) sur les marchés
Une fois de plus, la séance boursière du jour voit l’ensemble des places occidentales dans le rouge, tétanisées par le dénouement de la crise grecque.
Les discussions au Sommet européen qui se tient jusqu’à demain, n’apporteront vraisemblablement pas d’avancée significative permettant de rassurer les marchés financiers. Il faudra attendre le 3 juillet et la réunion extraordinaires des ministres des finances, pour un réel effet d’annonce positif avec l’initiative d’un deuxième plan d’aide pour la Grèce de l’ordre de 120 milliards d’euros, et la définition précise du rôle des créanciers privés. Rappelons que ce second aspect a été l’un des points de divergence entre les dirigeants nationaux européens, motivés par la défense leurs intérêts souverains respectifs. Un pas en avant semble effectué, avec le changement de position d’Angela Merkel et de Wolfgang Schaüble, qui abandonnent l’idée d’un rééchelonnement formel de la dette grecque, apparenté à un défaut de paiement et exclu par la BCE, et qui privilégient désormais la participation strictement volontaire des créanciers privés, au renouvellement des échéances grecques.
Dans le même temps, à l’échelle nationale, le gouvernement grec est toujours à la recherche d’un consensus sur le durcissement de la cure d’austérité. Un premier pas a été franchi avec l’approbation du Parlement. Reste l’opposition de la population, qui subit déjà la rigueur de plein fouet.
Dans ce contexte, le mouvement de « flight to quality » se poursuit, les intervenants sur les marchés d’actions adoptant un biais prudent. Conséquence, relativement peu de volumes échangés sur le CAC 40 (3.5 Milliards pour une baisse conséquente de plus de 2%), à l’instar des séances de ces deux derniers mois. Autre effet remarquable par son ampleur, le renforcement du franc suisse, qui fait plus que jamais figure de valeur refuge à 0.84 CHF / 1 EUR. Il s’agit là du plus haut historique du franc suisse face à la monnaie unique !
Tant que toutes les incertitudes quant au règlement des dettes souveraines et le l’assainissement des finances publiques des Etats matures ne seront pas levées, la monnaie helvète bénéficiera d’un beau couloir d’appréciation menant vers la parité à l’euro.