Les mouvements sociaux qui affectent principalement la SNCF commencent à avoir des répercussions sur certains secteurs économiques français. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, estime toutefois qu’il est encore trop tôt pour les chiffrer.
L’hôtellerie, le tourisme et les transports, les premiers secteurs touchés
« Oui les mouvements sociaux ont un impact sur la croissance », a déclaré Bruno Le Maire sur Europe 1. Si cet impact est limité et ne peut être évalué à l’heure actuelle, il est déjà visible dans certains secteurs d’activité et notamment l’hôtellerie, le tourisme et les transports.
Le ministre de l’Économie se réfère aux grèves de 1995 qui s’étaient traduites par une baisse de 0,2 point de croissance et affirme qu’il est encore trop tôt pour évaluer le coût des mouvements sociaux en cours aujourd’hui. Début avril, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) avait quant à elle tiré « le signal d’alarme » indiquant que l’ensemble de l’économie française risquait « d’être rapidement impactée ».
Mouvements sociaux : les grèves se poursuivent en France
Les grèves perdurent en France. Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, évalue à 100.000 millions d’euros les deux premières phases de la grève dans son entreprise. De son côté, Air France estime à 24 millions d’euros les pertes quotidiennes générées par chaque journée d’arrêt de travail.
Certains secteurs souffrent plus que d’autres. C’est notamment le cas de l’hôtellerie-restauration qui enregistre une baisse du taux d’occupation de près de 10 % pour le mois d’avril. « Nous pouvons dès à présent chiffrer cette baisse à une perte de 150 millions d’euros pour l’hôtellerie qui présage de mauvais résultats pour les cafés et les restaurants », constatait Roland Heguy, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie début mars.
Malgré cela, Bruno Le Maire précise vouloir tenir « le cap » de la politique engagée qui se traduira en partie par son projet de loi sur la croissance des entreprises, dite loi PACTE.