Réunis en Argentine les 19 et 20 mars 2018, les ministres et banquiers centraux ne sont pas parvenus à s’entendre sur des mesures de régulation des crypto-monnaies, faute de consensus.
Les membres du G20 réunis depuis deux jours devaient se pencher sur des normes communes visant à encadrer la volatilité du prix des monnaies virtuelles, les affaires de vols, les risques liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. Toutefois, le sujet est plus complexe qu’il n’y paraît.
Aucune décision concrète sur les crypto-monnaies
Le Conseil de stabilité financière (FSB) du G20 a refusé toute régulation de ces nouvelles monnaies, et ce malgré la pression de certains pays membres comme le Japon, l’Allemagne ou même la France qui réclament un meilleur contrôle et une action conjointe.
Mark Carney, le dirigeant du Financial Stability Board, précise que les crypto-monnaies ne menacent pas directement la stabilité financière mondiale puisqu’en 2017 elles représentaient moins de 1 % du PIB global à leur meilleur niveau de l’année. Il souligne également leur utilisation limitée dans l’économie réelle et la faible proportion de transactions financières concernées. Avec l’absence d’accord, les pays du G20 proposeront seulement de nouvelles études et une plus grande prudence des autorités de régulation.
Des évolutions à surveiller
Malgré les annonces émises par Google et Facebook concernant le bannissement programmé des publicités pour les crypto-monnaies, le marché ne sera pas régulé dans l’immédiat. Le Conseil de stabilité financière surveillera tout de même ses évolutions et pourra ajuster progressivement ses positions.
De son côté, la France reste partagée sur la question. En effet, si le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, s’est dit optimiste au sujet des levées de fonds en crypto-monnaies (ICO) en janvier dernier, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a appelé plusieurs fois à la prudence, mettant régulièrement à jour sa liste noire de sites Internet proposant d’investir dans les crypto-monnaies.