CAC 40 Analyse technique et statistiques pour le 26-01-2022

Mardi, pour la deuxième séance consécutive, les conditions de négociation ont été agitées et imprévisibles. Avant la clôture des marchés américains, le S&P 500 est toujours dans le rouge, mais il s’est fortement redressé par rapport à ses plus bas niveaux du début de la séance, ce qui donne une impression de « déjà vu » après la belle reprise de la fin de séance d’hier. Le résultat net pour les marchés des changes du G10, qui ont été sensibles aux fluctuations du marché des actions ces derniers temps, est un biais légèrement pro-risque.

Le dollar a fait fi des données mitigées sur la confiance des consommateurs, dont l’indice global a connu une légère baisse en raison des inquiétudes liées à l’inflation et à la pandémie (Omicron), mais pas autant que prévu, et de la croissance légèrement plus forte que prévu des prix de l’immobilier en novembre. Le principal sujet de discussion sur les marchés reste :

1. la réunion de la Fed mercredi
2. la géopolitique, les deux ayant été cités comme raisons de la sous-performance des actifs à risque et de l’augmentation de la demande de valeurs refuges.

Mais à la veille d’une réunion de la Fed très attendue (on s’attend à ce qu’elle donne le feu vert à de multiples hausses et à un QT en 2022), la plupart des devises du G10 sensibles au risque se sont bien comportées.

Les dollars australien et canadien, qui ont tous deux gagné environ 0,3 % sur la journée par rapport au dollar, ont pris la deuxième et la troisième place en termes de performance du G10 sur la journée, à la traîne du NOK à bêta élevé, qui a gagné 0,5 %. L’Aussie, qui est repassé au-dessus de 0,7150/$, a été soutenu par les paris hawkish de la RBA à la suite d’un rapport sur l’inflation des prix à la consommation au quatrième trimestre 2021, plus haute que prévu, qui aura été une grande surprise pour la banque centrale.

Le huard est également soutenu par les paris hawkish de la banque centrale, une minorité d’analystes prévoyant que la BoC surprendra le consensus avec une hausse des taux de 25 points de base mercredi. Il est plus probable que la banque modifie ses prévisions de hausse des taux afin de refléter la récente série de données économiques solides et de signaler une hausse des taux en mars.

La livre sterling a été une autre devise du G10 sensible au risque à bien se comporter mardi, la paire GBP/USD repassant au-dessus du niveau de 1,3500, les marchés des changes continuant à ignorer un contexte politique britannique incertain. La police londonienne enquêtant sur des allégations de fêtes à Downing Street ayant enfreint les règles de confinement, la position de Boris Johnson en tant que Premier ministre semble précaire, bien que les stratèges s’attendent à ce que tout remplaçant potentiel (comme le chancelier Rishi Sunak) soit peu probable.

En ce qui concerne le reste des devises du G10, le yen et le dollar néo-zélandais sont restés stables par rapport au dollar, avec USD/JPY juste sous 114.00 et NZD/USD juste sous 0.6700 avant les chiffres du commerce néo-zélandais de décembre.

Malgré les bons résultats de l’enquête allemande Ifo publiés dans la matinée en Europe, l’euro a chuté de 0,2 % par rapport au dollar, et la paire EUR/USD a souffert de ventes techniques suite à la cassure de la tendance haussière à long terme en cours depuis fin novembre. La paire s’échange actuellement sur le support des 1,1300, après avoir récupéré des niveaux plus faibles à 1,1260, son plus bas niveau depuis plus d’un mois.

Enfin, le CHF a été le principal contre-performant du G10 au cours de la journée, l’EUR/CHF ayant progressé de 0,4 % pour atteindre la zone des 1,0375 et l’USD/CHF de 0,6 % pour atteindre 0,9200 pour la première fois en près de deux semaines, certains spéculant sur une intervention de la BNS.