Les actions technologiques américaines ont connu une modeste reprise vendredi, le Nasdaq 100 terminant la session avec des gains d’environ 0,63%. Les valeurs technologiques Apple (+2,55 %), Amazon (+1,86 %), Facebook (+3,3 %), Microsoft (+2,64 %), Alphabet (+1,11 %) et les semi-conducteurs (indice SOX +2,28 %) ont toutes progressé, les rendements des obligations américaines à long terme ayant chuté dans le sillage des récents mouvements de retracement. Pourtant, malgré la modeste reprise de vendredi, le Nasdaq 100 a connu son pire mois depuis octobre 2020, chutant de 0,1 % depuis la fin janvier et d’environ 7 % par rapport aux sommets de février (fixés en début de semaine dernière).
La force des grandes sociétés technologiques a contribué à soutenir le S&P 500 et à maintenir l’indice au-dessus du niveau de 3800, bien que l’indice ait quand même terminé la séance en baisse de 0,43 %. Malgré une baisse d’environ 2,5 % sur la semaine, l’indice S&P 500 a quand même réussi à terminer le mois en hausse de 2,6 %. Le Dow, qui est loin d’être aussi fortement pondéré par les noms de technologies, a chuté de 1,5 % au cours de la session pour passer sous les 31 000. Sur la semaine, cela signifie que le Dow a chuté de 1,8%, ce qui signifie qu’il s’est maintenu à 3,15% de gains sur le mois.
En termes de secteurs, les technologies de l’information (+0,6 %) et la consommation discrétionnaire (+0,58 %) ont été les plus performantes, tandis que l’énergie (-2,3 %) et les services financiers (-1,97 %). L’indice de croissance S&P 500 a gagné 0,28 %, soutenu par la baisse des rendements obligataires à long terme, tandis que l’indice de valeur S&P 500 a chuté de 1,28 %.
Les analystes du marché ont attribué la liquidation de la bourse américaine (à l’exclusion du rallye des technologies) aux craintes persistantes que l’économie américaine ne soit en plein essor ; un PCE de base de janvier plus élevé que prévu et un chiffre de revenu personnel de janvier en chute libre ont été cités. La semaine prochaine, l’accent sera mis sur les rapports américains ISM Services et Manufacturing, ainsi que sur le dernier rapport sur le marché du travail américain, pour de nouvelles preuves de surchauffe économique.
L’attention se portera également sur les gros titres de la fiscalité américaine (les dirigeants démocrates veulent adopter le plan de relance de 1,9 milliard de dollars du président américain Joe Biden d’ici la mi-mars) et sur les remarques du président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell le 4 mars. La relance budgétaire a été considérée comme un élément positif pour les marchés boursiers, mais si les marchés obligataires continuent à se vendre la semaine prochaine en raison des craintes de « surchauffe », ce n’est peut-être plus le cas. En ce qui concerne M. Powell, les marchés seront à nouveau à l’affût de tout signe indiquant que la Fed est de plus en plus préoccupée par les récentes évolutions des marchés obligataires, surtout maintenant que les membres de la BCE ont commencé à demander une accélération des achats d’actifs.