La journée a été assez calme à Wall Street, les principales bourses consolidant largement leurs récents sommets en l’absence de nouveaux développements fondamentaux susceptibles de faire bouger le marché. Le S&P 500 a gagné 0,15% pour clôturer juste en dessous de 4080, le Dow est resté stable, le Nasdaq 100 a augmenté de 0,28% et le Russell 2000 a chuté de 1,60%. L’indice de volatilité CBOE a fortement baissé de 0,96 vol pour atteindre le niveau bas de 17,00.
En ce qui concerne les secteurs, les valeurs technologiques et de croissance ont enregistré les meilleurs résultats, aidées par la faiblesse persistante des marchés des obligations d’État américaines ; le secteur de la consommation discrétionnaire du S&P 500 (en hausse de 0,7 %) et celui des technologies de l’information (en hausse de 0,5 %) ont été les plus performants. Les matériaux (en baisse de 1,8 %) ont été le secteur le moins performant.
Le procès-verbal de la réunion du FOMC des 16 et 17 mars n’a guère apporté d’informations nouvelles ou de surprises et n’a donc pas donné d’impulsion aux marchés boursiers américains. Il en va de même pour la dernière série de remarques du président américain Joe Biden concernant sa proposition de dépenses d’infrastructure : aucune nouvelle information et donc pas grand-chose à négocier pour les marchés. Plusieurs orateurs de la Fed étaient également sur les fils ; Lael Brainard, membre influent de la Fed, avait de bonnes choses à dire sur les perspectives de reprise économique aux États-Unis et Robert Kaplan s’en est tenu au script habituel.
Certains analystes du marché ont suggéré que les indications de Biden et des autres responsables de l’administration considèrent la possibilité d’un compromis sur le projet d’augmentation de l’impôt sur les sociétés de 21 % à 28 % comme un élément positif pour le marché des actions. Il convient de noter que l’influent sénateur démocrate Manchin (qui a un vote potentiellement décisif au Sénat) a déclaré que 28 % était trop élevé et qu’il préférait 25 %. L’attention du marché des actions se porte maintenant sur les remarques du président de la Fed, Jerome Powell, jeudi, lors d’un panel du FMI, et sur le début officieux de la saison des bénéfices du premier trimestre 2021 avec la publication des résultats des banques.
Par ailleurs, certains bureaux mettent en avant les craintes d’une augmentation des cas de Covid-19 et d’un arrêt/ralentissement de l’effort de réouverture aux États-Unis pour expliquer la récente sous-performance des actions de petite capitalisation et du Russell 2000 (les petites entreprises sont généralement exposées de manière disproportionnée aux impacts négatifs de la fermeture et à l’impact positif de la réouverture). Les autorités sanitaires américaines ont averti qu’une autre vague d’infections pourrait être imminente, alors que d’autres grandes économies mondiales (Inde, Brésil, Europe) sont aux prises avec des poussées d’infection de Covid-19.