Le marché des actions américaines perd son élan haussier, même si les décideurs de la Fed parviennent à apaiser les craintes de hausse des taux. La sous-performance pourrait être attribuée à l’impasse sur le prochain stimulus du président américain Joe Biden et aux craintes croissantes de la variante Delta Plus du coronavirus (COVID-19). Les indices PMI mitigés et les tensions sino-américaines pourraient également peser sur le moral des investisseurs.
Dans ce contexte, l’indice Dow Jones Industrial Average (DJI) a perdu 71,34 points, soit 0,21 %, tandis que le S&P 500 a interrompu sa tendance haussière de deux jours en perdant 0,11 %, soit 4,36 points, à 4 241,84. Il convient toutefois de noter que le Nasdaq a profité de la hausse des rendements du Trésor et du raffermissement des valeurs technologiques pour réaliser des gains quotidiens de 18,5 points, soit 0,13 %, et rafraîchir un record historique à 14 317,70.
Parmi les principales performances, la hausse de 5,3 % de Tesla a contrasté avec la baisse de plus de 6 % de Moderna.
La réaffirmation par le président de la Fed, Jerome Powell, qu’il n’y a pas de remise en cause majeure de la politique actuelle de la Fed, a reçu le soutien du président et directeur général de la Banque de la Réserve fédérale de Boston, Eric Rosengren, qui prévoit que “la plupart des hausses de prix seront inversées l’année prochaine.” La secrétaire d’État au Trésor, Janet Yellen, a également soutenu M. Powell en déclarant que “la plupart des mesures des anticipations d’inflation restent bien ancrées.”
Par ailleurs, les États-Unis ont restreint les exportations de cinq entreprises chinoises en raison de violations des droits de l’homme, tandis que Pékin a mis en garde Washington contre la présence de navires de guerre dans le détroit de Taiwan. Les deux économies ont été à couteaux tirés ces derniers temps.
En outre, CNN a mentionné que les prochaines 24 heures pourraient déterminer si deux des principales priorités bipartisanes du président Joe Biden, à savoir les infrastructures et la législature de maintien de l’ordre, vont s’effondrer.
En ce qui concerne les données, l’indice PMI manufacturier américain pour le mois de juin s’est raffermi mais l’indicateur des services répète l’absence de croissance forte. Par ailleurs, les ventes de logements neufs ont confirmé la faiblesse du marché immobilier américain avec les derniers chiffres pour mai.
Les commandes de biens durables, les dépenses personnelles de consommation et les demandes hebdomadaires d’allocations chômage seront les principaux rendez-vous. Toutefois, le discours de la Fed et les facteurs qualitatifs resteront au centre de l’attention.